Débat : Pour un équilibre entre le nucléaire et les énergies renouvelables





Souscription nationale "Changeons d’ère, sortons du nucléaire !"

 

La France métropolitaine compte actuellement 58 réacteurs nucléaires de type REP répartis sur 19 centrales. Ces dernières devront être démantelées à partir de 2020. Pour la suite, un réacteur EPR est déjà prévu sur le site de Flamanville. Mais d'autres technologies sont à l'étude.





Carte de France des déchets nucléaires


Alors que des traces d'iode radioactif ont été détectées dans l'eau potable à Tokyo confirmant l'arrivée de la radioactivité dans cette grande ville, avec toutefois des niveaux en deça des seuils jugés dangereux pour la santé, le slogan "Ont s'occupent de tout ne paniquer pas" fonctionne lui parfaitement bien, et aux regards des informations contradictoires reçu ici ou là, l'épisode du triste anniversaire de Tchernobyl, 25 Ans après, confirme également les craintes légitimes des citoyens évoluant au contact de ces centrales, c'est notamment le cas de notre si beau pays ou règne en maître le paysage du nucléaire avec une énergie atomique fournit à hauteur de 76 % par l'électricité.


Bien que l'emballement pour la sûreté :


Lorsque l'heure sera au bilan, nous saurons tirer les leçons de la tragédie japonaise pour rendre nos installations encore plus sûres et renforcer l'atout nucléaire de la France.

soit devenu une priorité national, certes légitime pour le nucléaire, nous sommes, citoyens, en droit de demander une politique énergétique bien plus équilibré, plus sur et plus tourné vers un développement des énergies renouvelables et durables, et bien que l'on puisse "taxer" de récupération,  le mouvement politique écologique et l'évènement au Japon, en ce qu'ils les concernent ce n'est qu'une continuité..
Nous sommes en droit de demander un débat démocratique sur le modèle du paysage énergétique Français notamment, et plus généralement le nucléaire étant un bien public mondial, ont ne peut que militer dans le bon sens.

C'est d'ailleurs dans ce dernier que certains pays (Allemagne, Suisse, Inde, États-Unis...) n'ont pas hésités à remettre en question leur politique de développement, ce qui force l'admiration,



et avec une production de 86 % produite par les combustibles fossiles ( gaz, pétrole et charbon ) dans le monde, avec au passage une belle production d'hydrocarbure conduisant aux gaz à effet de serre (GES), on pourrait imaginer sans complexe, taxer les producteurs pollueurs pour financer et régler le "problème" des énergies renouvelables et durables, ce n'est finalement qu'une question de volonté politique.

Les risques 0, n'existant pas, on peut toujours spéculer sur tel ou tel potentiel problème, c'est un fait, l'attention du séisme et du Tsunami de Sendaî, nous incitent à enfin entre ouvrir la brèche sur les lacunes de ces politiques du tout Electrique, et l'émergence du "sortons du nucléaire" peut se justifier dans la mesure ou
le précédent de la catastrophe de Tchernobyl témoignait d'une défaillance avérée des autorités soviétiques et de l'impuissance des Etats riverains impactés par le nuage radioactif, nous avons là, deux problèmes aux origines différentes, pourtant le constat est affligeant, et à ce jour, pour le Japon et pour le monde, nous ne savons pas quelles seront les nombreuses conséquences de cette épisode.



Restent aux lobbys du nucléaire et des énergies fossiles de prendre le vent et la lumière du "nouvel age" du développement et de la gestion de l'énergie.

Pour avoir un oeil sur les évolutions et les progressions depuis la France : Criirad 


cette commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité propose également de signer une pétition pour avoir davantage de "transparence" sur la radioactivité de l’air pour la protection des citoyens, et bien que nous serons davantage tournée vers plus la clarté, quand les conséquences seront terminées,  ce malheureux épisode entre autre nucléaire laissera la place, peut être à d'autres épisodes, plus structurels et fonctionnels, comme par exemple la gestion des maintenances et de la politique de sous traitance qui sont en vigueur : voir le film documentaire " RAS nucléaire, rien à signaler "

S'il y a bien une urgence dans la gestion de la sureté, on devrait sans doute la trouver dans la révision de son action, notamment en interdisant le fonctionnement de la sous traitance, favoriser une formation spécialisée pour ce travail et rémunérer à juste valeur des employés risquant leurs vies pour effectuer des missions d'entretiens, une centrale nucléaire étant un bien public et d'utilité citoyenne, rentrant dans un cadre particulier notamment sécuritaire, au sens large du terme, nous sommes en droit de demander, c'est en tout les cas, le miens, un audit sur la gestion de la maintenance et des possibles conséquences humaines.

Sendaî : le point D du Big Séisme








Après ces images de "chaos" et du spectacle apocalyptique d'une catastrophe naturelle ou l'on a mesuré l'impact du séisme avec une magnitude estimée aux environs de 9, on a assisté à un violent Tsunami tout aussi ravageur, laissant place à une escalade, un engrenage de différents problèmes aux origines davantage problématique, puisqu'il s'agit du nucléaire...
certes le niveau de la violence de ce séisme est assez exceptionnel  et est un résultat d’un «mouvement de cisaille» le long de la faille entre les plaques terrestres du Pacifique et d’Amérique du Nord, nous rappelant que nous ne sommes pas grand chose face aux expressions des phénomènes naturelles, mais on peut aussi et quand même se demander, tout en connaissance de cause, la présence de tel réacteur nucléaire dans un environnement connu pour ces tremblements de terre.


© KEYSTONE | L'’île principale de l’archipel nippon s'est déplacée de 2,4 mètres

Devant l'impact de cette catastrophe, l'archipel nippon c'est déplacé de 2,4 mètres, ce que semble confirmer actuellement USGS.

«Avec un séisme de cette ampleur, des modifications énormes interviennent. Sur la faille, vous pouvez assister à des mouvements d’une amplitude de 20 mètres à partir de chaque bord», explique Paul Earle, sismologue à l’Institut de géophysique américain (USGS).

Comme on peut le constater sur la chronologie des récents évènements, l'équilibre de la présence de centrale nucléaire reste très aléatoire, Fukushima reactor has explosion et peut avoir de réelle conséquence pour un pays, mais également pour un monde, actuellement fragilisé par de multiples séismes, économiques, diplomatiques, social, environnementale, et même s'il est sans doute un peu indécent d'aborder le sujet du nucléaire en France, à chaud, il mérite un débat de profondeur à l'échelle Mondiale...avec une préoccupation majeure pour le développement des énergies renouvelables et durables, comme par exemple évoqué récemment par la filière du solaire, il sera grand temps de renouer avec ce pacte écologique, une fois que le Japon en aura terminé avec cette catastrophe, pour l'heure on ne peut qu'être solidaire avec le peuple Japonnais et regarder avec désolation les différents ravages que cause ce genre de catastrophe et se poser les bonnes questions au présent pour tenter de préparer l'avenir...

Une conférence de presse filmée ( vous pouvez zapper les 4 premières minutes ) avec des ingénieurs...



Il est fort regrettable de constater que 25 ans après la catastrophe de tchernobyl, les lobbies du nucléaire sont toujours aussi tenace, pourtant les solutions existent, n'abondant certainement pas dans le sens de bons nombres d'économies, mais il est pourtant de plus en plus évident et vital ( sans basculer dans la grande peur inside des discours made in France ) de réduire la présence du nucléaire et de favoriser d'autres modes de productions énergétiques et comme le rappel monsieur Daniel Cohn-Bendit. « Il n’y a pas de risque zéro. Il faut donc que le programme d’alternative de la gauche lance un grand débat d’un ou deux ans et organiser un référendum sur la sortie du nucléaire et ses modalités. Ce sont les citoyens français qui doivent choisir »

Oui, Quand la gauche en aura terminé avec le bal des égos, elle pourra peut être tenter de centrer son attention à la bataille du centre et pourquoi pas retrouver un doux parfum de rose aux vertus du socialisme retrouvés et unis. 

Effectivement nous sommes en droit, au moins de s'interroger sur la présence de son impact...et de ces possibles danger, au sens large du terme, il reste important de se mobiliser sans tomber sur les possibles séismes de la récupération, mais bien sur l'avenir de l'énergie, de l'économie et de l'écologie, car tous ce "petit" monde est bien lié, peut être qu'hier cette conscience ne trouvait pas légitimité dans un monde bercé par le monde d'après la seconde guerre mondiale, aujourd'hui cette conscience reste relativement fragile face au quotidien, demain elle devra trouver un chemin nettement plus tourné vers le pragmatisme, le partage équitable et la nécessité aux grands dirigeants de ce monde de regarder le monde d'aujourd'hui avec un regard différent de celui d'hier, car comme ont le constatent avec les révoltes des pays arabes, rien n'est jamais sans inconséquences, même pour ceux pensant maîtriser une situation, mais pour l'heure, alors que les pierres bouges et que le poid de l'eau se fait davantage sentir, à différent endroit de la planète, seule la direction de préserver les équilibres est envisageable...avec dans un proche avenir un impératif coup d'oeil aux répercussions énergétiques du séisme japonais



Au delà des mouvements du prémisse d'un nouveau monde, il serait peut être intéressant de prendre une vraie "hauteur" et regarder les addictions énergétiques avec une vue plus large et plus juste que ce qui est en place aujourd'hui, et coup du sort de l'article datant du 5 avril 2007 sur "Yves Cochet : Pétrole Apocalypse"
cette actualité est toujours présente et 4 ans après, nous en France, alors que les pays arabes sont en proies aux tentatives de créer des processus démocratiques tout en se débarrassant du poid des régimes tyranniques et des poids des soutiens de l'occident, s'enflamme un débat ( légitime ) sur la place de l'islam en France et d'une intervention militaire en Libye, certes il n'est jamais évident de mesurer les possibles conséquences, ni de prendre les bonnes décisions pendant de mauvais moment, malgré tout en ces temps difficile, la médiation et une vue globale de la situation des fragilités devraient néanmoins servir, peut être, à ceux désirant mettre le feu à la mèche déjà allumée, histoire de corriger des erreurs servant des intérêts, de bien réfléchir aux principaux enjeux d'une planète qui au présent est loin de favoriser la légèreté, les rictus et le ricanement que certains affichent, car au distributeur de la rigolade, pas sur que tous puissent continuer à prendre une barre de rire.

Le pire ennemi du présent serait un changement dans la continuité, servant à maquiller des échecs, des déceptions, pour favoriser des jeux qui risqueraient de souffler davantage sur le vent de l'escalade,  et comme on le voit en Afrique ou au Japon, il existe toujours un point de départ aux chaos, il est donc important de mesurer et de préserver l'importance des équilibres et de la paix, dans une orientation plus marquée sur l'obstination d'une stratégie qui n'a plus raison d'exister aujourd'hui, il ne serait pas prudent d'envisager un enlisement et de mettre un pied dans le sable.