Musique 2.0 : le dessert musical de la musique "libre" et indépendante


Lorsque j'ai débuté le dossier sur l'autoproduction musicale ( juin 2007 ) sur Zikmao.net j'avais déjà à l'esprit l'importance de l'existence du modèle du "libre" au côté du modèle de l'e-commerce, 4 ans plus tard, ces deux modèles continuent de se développer, entre temps plusieurs études ont fait leurs apparitions sur les phénomènes P2P tentant d'expliquer ou d'influencer le rôle du téléchargement illégal sur la possible relation qu'entretien le pirate et la chute des ventes de disque.

Aujourd'hui, il est quasiment certain que le rôle du téléchargement illégal n'est pas aussi massif que l'on pourrait penser ( sur la chute des ventes de CD ) et il faut reconnaitre certaines vertus à son action autant qu'au développement de la Hadopi ( si si il y en a quand même ), même si ce sera difficile au travers d'étude de faire le lien entre ceux qui téléchargent et ceux qui consomment et ceux qui téléchargent sans consommer, l'influence de ceux que l'ont nomment volontiers des "pirates" permettent au modèle des ventes de la musique de revoir la partition du système, baisse des prix d'achats des CD, arrivée du DRM puis abandons, arrivée du Streaming, etc....



La Hadopi quand à elle, vise plusieurs objectifs, qui de mon point de vue, reste des plus discutable, notamment dans la part de présomption de culpabilité et de non sécurisation d'un poste informatique, qui relève du non sens en matière de sécurité informatique, la fragile relation avec le flashage d'adresse IP, l'instauration d'un Label Hadopi à côté du marché légal et de l'illégal, le coût que représente les dépenses des campagnes faisant la promotion Hadopienne, pour le reste le développement de la Hadopi reste intéressant à de nombreux point de vue mais c'est dans l'absence de part de prévention au profit de la répression que ce situe les lacunes, car on peut difficilement remettre en cause l'instauration d'avertissements sur les comportements les plus extrêmes en matières de téléchargement illégal ( qui était un sport national ) et bien qu'il soit quasiment impossible de couper l'accès à un internaute ( pour plusieurs raisons ) le fait est que la France à prévu dans sa loi d'y avoir recourt, ce qui ne manque pas d'être souligner.

Malgré la présence d'Hadopi, la chute des ventes de disque continue de développer sa chute tout comme l'influence du P2P puisque ce dernier est de moins en moins privilégier par les internautes, le modèle des ventes digital peine à décoller...et pourtant le secteur ne semble pas trop souffrir de ces années de téléchargements.

Deux documents à consulter

Tout en développant ce billet, je suis tombé presque par hasard sur plusieurs documents, le premier est une étude très intéressante sur "le portrait du musicien à l'heure du numérique" le second est un "petit" guide internet pour les auteurs et compositeurs que je recommande vivement aux artistes diffusant sur la toile.
Ces deux documents m'ont permis de mieux développer ce billet, puisqu'à eux deux ils permettent d'appréhender et d'approcher avec une certaine justesse, les difficultés des musiciens mais également le rôle que tiens la place des créateurs dans la musique et la diversité musicale.

Les licences "libre" aux côté du droit d'auteur

La licence "libre" a fait son apparition en 1980, apportant une nouvelle vision et une approche différente de ce que propose le droit d'auteur, cette ère des licences "libres" que certains assimilent facilement, à tord, au copyleft, sont issues aujourd'hui de l'approche de la licence de l'art libre et de la naissance des Créatives Commons ( 6 contrats ), et c'est grâce ou à cause, c'est selon, de Lawrence Lessig, fondateur de Creative Commons  et Richard Stalman, le papa du GNU que ce concept révolutionnaire est aujourd'hui devenu un mode de communication et de partage, de distribution, de stratégie marketing, de choix artistiques et il faut bien avouer que pour le créateur, le producteur et le législateur, notamment aux pays du droit d'auteur, les choix ne sont pas forcément des plus facile à orienter, car les licences "libres" sont d'une part interprétées comme potentiellement nuisible aux droits d'auteurs pour certains, alors que pour d'autres les artistes diffusant leurs oeuvres avec un "contrat" issues des licences Créative Commons sont par essence peu intéressantes car répondant à des préjugés ( licence libre = pas pro ) 


Autoproduire sa musique : Copyright ou Copyleft

Pour le créateur/producteur désirant diffuser sa production, le choix est déterminé en fonction de plusieurs paramètres, qui doit bien être à l'esprit avant de se lancer, car certains ne jurent que par la Sacem, avec une session des droits de ces oeuvres céder à une gestion collective, ou alors pour d'autres, l'échange et le partage de la musique sera plus judicieux, car permettant de conserver et de contrôler les droits de ces oeuvres, tout est une question de moyen, de notoriété, mais également de philosophie par rapport à la musique et à sa musique, pour le créateur/producteur qui désire s'autoproduire le choix est donc des plus délicat, car on peut légitimement penser et admettre que celui qui finance sa production audio, est peut enclin à promouvoir ces oeuvres par le biais de ces licences "libres", faute de rémunération et d'assurance de pérenniser le projet et d'adopter finalement un discourt pro major/hadopi, rien n'empêche cependant pour ceux utilisant les CC et rencontrant du succès et de la diffusion, de prendre la gestion des droits d'auteurs via la sacem.

L'importance du web et des réseaux sociaux :

L'avènement et la démocratisation de l'adsl, du Web 2 et des réseaux sociaux font qu'il est indispensable pour l'artiste diffuseur de prendre en compte l'existence des outils permettant de tenter de porter son projet en avant, car depuis le début des années 2000, les signatures de contrat chez une major se font de plus en plus rare, et ce pour différentes raisons, certains artistes connus n'hésites plus d'ailleurs à s'affranchir et sauter le pas de l'autoproduction, néanmoins pour celui ou celle qui débute il en est tout autre car l'autoproduction engage un financement de son équipement qui passe déjà par une gestion de son home-studio ( budget moyen compris entre 1500 et 4000 euros voir études ), lieu permettant de monter et produire son projet ( budget moyen 17 000 euros lien ) ce qui inclus de prévoir un budget prémastering dans un studio ( sauf pour une démo ) et pressage cd ( si nécessaire ), le démarchage, la promotion, les concerts éventuels etc...

il faut tenir compte également du style de musique produit, du style à la "mode" du moment en sachant, notamment en France que les musiques dites de niche ou de créneaux, c'est à dire celles qui ne rentrent pas dans un cadre commercial traditionnel et en dehors du schéma variété, sont plus difficilement commercialisable ou accessible, et c'est bien dans ce registre que ceux qui ont un projet d'autoproduction musicale bien défini et hors chemin variété doivent penser à créer des ponts reliant leurs projets aux consommateurs s'intéressant aux styles de musiques peu conventionnelles et peu diffusées, c'est d'ailleurs le cas également pour ceux ne cherchant qu'à diffuser leur musique sans attendre la moindre rémunération en retour ou en adoptant une ouverture aux dons, certains d'ailleurs font le choix de diffuser gratuitement tout en laissant la possibilité aux consommateurs de payer une somme fixé par l'artiste, car la licence créative Commons peu permettre de vendre ces oeuvres, sur des plateformes comme Jamendo  notamment, ces licences sont donc un formidable tremplin pour la diffusion.


l'esprit inventeur-entrepreneur :

La révolution numérique et technologique sont donc un formidable moyen pour diffuser et échanger des oeuvres, monter un projet, produire et promouvoir sa production, néanmoins les offres étant fortement abondante ( ce qui est une excellente nouvelle ), peu d'artistes pourront rencontrer un succès, ce qui sous entends que le budget engagé risque de ne pas lui aussi rencontrer le succès, mais aujourd'hui on peut monter une démo pour presque pas grand chose, néanmoins cela reste relatif quand on connait l'importance de la qualité de la chaine audio dans une production ( enceintes de monitoring, carte son, séquenceurs audio, éditeurs audio, logiciels ( instruments virtuels, plug-ins, etc.. ), instruments de musique, ordinateurs, etc.... ) sans compter sur l'investissement personnel que cela inclus, réaliser un album est par essence bien souvent un sacrifice, et comme dans tout projet de création, d'invention, le succès n'est jamais garanti.

Partant du principe du retour sur investissement ou dans un optique de rémunération, un des problèmes majeurs pour toute production audio diffuser gratuitement auprès du public est de vite déchanter ( sans mauvais jeu de mot ) le laboratoire Radiohead avec l'album Rainbows (1,2 million de téléchargements ) avant de revenir au modèle payant, est une tendance et un bon indicateur, malgré tout, les derniers chiffres de ventes du support numérique semble conforter l'idée du développement et l'émergence de ce marché, prise de conscience ? influence hadopienne ? lassitude du support CD ? baisse des tarifs d'achats ? abandon des DRM ? Streaming addict ? influence des réseaux sociaux ?
sans doute un peu de tout cela, et bien que cet encouragement du retour à l'achat de l'internaute / consommateur soit envisageable, cette tendance doit être confirmée et passera nécessairement par plusieurs étapes ou pas.




Adapter l'ancien monde à la révolution numérique :

Pour que ce nouveau paradigme soit complet permettant d'accoucher sur une nouvelle structure de diffusion/achat/rémunération et partage équitable.... il reste indispensable d'une part d'adapter les droits d'auteurs au nouveau monde numérique et non l'inverse, internet étant aussi puissant voir davantage que l'apparition de l'imprimerie, les tentatives de politique de protection à l’égard de la sauvegarde de l'ancien modèle est une perte d'argent et de temps, néanmoins le laboratoire Hadopi reste malgré tout intéressant dans certains aspects puisqu'il peut permettre de prendre davantage le temps de se poser certaine question ( notamment quel rapport avons-nous avec la musique et les acteurs de ce secteur ? et plus largement encore le faite de s'approprier et d'échanger des fichiers protéger et rentrer dans la case pirate, est-ce un mal ou un bien ? A quoi peuvent bien servir les licences "libres" aux côtés du Copyright ? )


bref le fait de s’interroger est déjà énorme en soi, car les dérives du P2P avec le développement de l'adsl 2 ont ainsi pu favoriser une nouvelle tendance, contestable certes, consommer gratuitement ce qui est disponible sur la toile et l'arrivée du volet répressif a permis l'émergence d'un nouveau mode de consommation par le biais du Streaming notamment, délaissant peu à peu le P2P l'internaute/consommateur qui possède lui aussi une responsabilité, peu également favoriser l'émergence de plusieurs modèles de consommation et jouer un rôle dans le développement d'un rapport plus juste et mieux réparti.

"Enfin, une étude expérimentale conduite par A. Mafioletti et G. B. Ramello suggère que si les procès réduisent effectivement l’intensité du piratage, ils ne conduisent pas pour autant à un report des internautes vers le marché légal en raison de la très faible disposition des individus concernés à payer pour la musique2"

"l’émergence d’une classe de consommateurs actifs, d’amateurs disposés à payer pour
participer à la création musicale, etc. constituent peut-être les principaux impacts
du numérique sur la culture musicale."

Ceci dit il faut néanmoins que les maisons de disque et les plateformes de diffusion puissent prendre en compte le faite de ne pas limiter l'accès d'écoute d'une chanson ( 4 écoutes = achat selon P.Nègre ) revoir la politique tarifaire et redistribuer équitablement le gâteau musical, car si pour certain la musique indé est un désert musical selon P.Nègre , l'émergence des licences "libre" dans un monde numérique favorise le développement du dessert musical que constitue la musique "libre" et indépendante, et pour aller plus loin, il est impératif que l'action politique soit davantage tourné vers plus de prévention et de soutien, car plutôt que de sensibiliser les D'jeuns aux droits d'auteurs, qui d'ailleurs pour la plupart n'en ont rien à cirer, il serait sans doute préférable de thématiser le rôle des acteurs de la musique dans le cadre d'une politique culturel plus proche de son temps, de revoir en profondeur la gestion et la répartition des droits ( là c'est mal barré ), de l'adapter aux mondes numérique, de soutenir davantage les producteurs/petits labels et ceux qui font de la création/autoproduction, par le biais d'une réelle politique de soutien à la création et à l'innovation ( c'est toujours mal barré ), ce que sont les créateurs/autoentrepreneur, il faut sans doute également inclure le développement du concept d'une licence globale, optionnelle....oui je sais chez certains les poils se hérissent dès la prononciation de cette licence...


et plus généralement la mise en place d'un système d'abonnement à plusieurs niveaux permettant d'accéder aux catalogues des maisons de disques et des labels en fonction des sommes payées, les plateformes comme spotify propose se genre d'abonnement, deezer lui aussi a décidé d'abandonner le tout gratuit pour un modèle payant, malheureusement la partie redistribution pour les artistes est tellement ridicule que cela ne plaide pas en sa faveur, peut être que le modèle payant permettra aussi d'élever une plus juste répartition.

Toujours est-il que le modèle actuel ne permettra sans doute pas d'accompagner le marché des ventes numérique à sa maturité et l'accentuation du volet répressif engendrera un frein au développement de la culture du numérique, plus loin encore, le faite de stigmatiser le P2P ( en déclin ) et les "pirates" sont aussi un frein à l'expression culturel puisque comme le montre cette étude, une partie des artistes utilisent ces réseaux pour promouvoir leurs oeuvres, garantissant d'une part le bénéfice de la diversité musicale, de l'autre ceci limite l'impact des autoproductions musicales qui malgré certaines réticences auprès des maisons de disques, reste d'une importance pour les majors puisque comme le rappel cette étude,
       
"Ensuite, nombreux sont les musiciens qui n’ont pas réellement le choix, l’option de signer un contrat avec une maison de disques ne leur étant pas ouverte : leur arbitrage se réduit à autoproduire leur album ou à ne rien créer."

Les maisons de disques et les labels éprouvant ou limitant l'engagement d'un projet, l'autoproduction musicale est un des moyens pour tenter de parvenir à développer son projet, et c'est bien souvent en cas de succès que les contrats et les signatures se font plus présente, mais c'est aussi à double tranchant, car certains artistes connus seront tenter de s'affranchir, limitant à son tour l'impact et le poids des majors à être capable de faire émerger les artistes de la génération de la culture numérique,

"le numérique bouleverse en profondeur l’économie de la filière en modifiant les termes de l’arbitrage des artistes en faveur de l’autoproduction et en défaveur du recours à une maison de disques.
Avec le numérique, les musiciens deviennent les entrepreneurs de leurs créations."

"en suivant l’analyse de Teece et de Gans et Stern, la numérisation devrait favoriser
l’autoproduction et le contournement des maisons de disques. C’est ce que nous vérifions."

En théorie, il semblerait bien qu'il existe un manque d'attention dans cette filière musicale une absence de politique de soutien qui ne favorise pas l'émergence d'une culture musicale
 
"si le home studio rend le musicien plus créatif et améliore la qualité de sa musique, ce dernier devient également plus attractif pour les maisons de disques. De plus, si le musicien supporte une partie des risques financiers liés à l’enregistrement de la maquette voire du master avec son home studio, l’investissement financier – donc le risque – est moindre pour une maison de disques qui lui proposerait un contrat"

plus large sur les grandes ondes et qui reste donc limité au "marché" de la musique "libre" et indépendante, l'artiste 2.0 de demain se passera sûrement davantage des majors et de certains labels au profit de structures adaptés au monde numérique et permettant aux travers d'outils comme on peut en trouver dans le Web 2.0, d'épanouir le projet musical et artistique, le support CD étant de plus en plus négligé dans le réflexe d'achat, la possession de cet objet étant devenu quasiment Out pour une majorité de consommateur, la production de quantité de CD sera logiquement limité à du succès ( et encore ), à des pressages Démo ou dans le cadre de concert ( un CD carte de visite ), ce qui devrait en toute logique précipiter davantage ce secteur vers une nécessaire mutation.

Le CD restera et deviendra sûrement un objet musical incontournable pour les plus mélomanes, personnellement je ne me vois pas écouter les albums de Pink Floyd en MP3, cet objet contenant de belle pochette, il s'adressa aux plus fans notamment dans le cadre d'un album "collector"

Offriras-tu un CD ou une clef usb pour Noêl ?


Artistes 2.0 et son Home Sweet Home-studio


Comme le montre bien cette étude, il y a plusieurs façon d'aborder et d'interpréter le sujet de la musique 2.0, le simple fait de produire un style de musique défini, de faire des concerts ou pas, détermine à la base, les "chances" de réussir son projet d'autoproduction musicale, qui dans l'ère actuelle n'est pas encore assez mise en avant dans la filière et les soutiens politique, le simple fait de posséder un Home studio est à la base de tout projet créatif, qu'il soit suivi ou non d'un désir de rémunération, 

"Pour les artistes qui n’ont pas autoproduit d’album dans les trois dernières années, nous savons grâce à l’une des questions de l’enquête si l’artiste avait un projet qu’il a réalisé au sein d’une maison de disques. En procédant de la sorte, nous constatons que 27 % des artistes avaient la possibilité de signer un contrat"

"Qu’en est-il pour les artistes qui n’ont pas la possibilité de signer avec un label ? Les musiciens les plus actifs en concert ont un taux d’auto-production plus élevé, toutes choses égales par ailleurs"

malgré les risques, comme tout projet innovant et rentrant dans le cadre de l'entrepreneuriat, les constats de cette étude portant sur l'augmentation des revenus des artistes-musiciens pendant l'effondrement de l'achat du CD des artistes-musiciens est tout à fait intéressant à plus d'un titre,

"Alors que la vente des disques s’effondrait entre 2000 et 2008, le revenu des artistes musiciens n’a pas été affecté à la baisse ; au contraire leur revenu moyen a augmenté et celui des stars est resté stable : c’est donc que les artistes ont également bénéficié des opportunités du numérique"

"Le modèle économique dominant des majors est celui du star system, dans lequel les dépenses en recherche de talents sont sacrifiées au profit de la promotion. Le star system implique ainsi de s’efforcer de concentrer la demande sur quelques stars, afin d’accroître les économies d’échelle"

puisqu'il permet de constater que quelle que soit l'étude réalisé auparavant sur le phénomène du téléchargement illégal ( je zappe volontairement le terme piratage ) ceci n'influence pas une baisse des revenus et reste stable dans le cadre des catalogues musicaux du Star system ceci est donc encourageant, non pas pour continuer à dépouiller les artistes mais d'une part pour que les artistes émergents puissent continuer à favoriser le développement de leur projet par ces modes de diffusion et tenter leur chance dans l'univers de la musique, de plus l'impact du téléchargement illégal étant assez limité sur l'effondrement des ventes de disque et ne remet pas en cause les revenus des artistes produits, il n'y a pas lieu d' intensifier le rapport excessif aux développements du côté répressif et de sa propagande, mais plutôt d'un discours tourné sur la prévention et les ces biens faits.

La part de la musique "libre" et indépendante possède un rôle déterminant sur la diversité musicale, le modèle du star system, lui, bénéficie d'un soutien pour une diffusion de masse, obligeant les maisons de disques à ce concentrer sur quelques projets, néanmoins certains d'entre eux permettent de financer d'autres artistes, moins répandu, ce qui implique forcément de ne pas rejeter ce modèle là, certains labels sont d'ailleurs de formidable relais puisqu'ils peuvent faire le tampon entre l'artiste autoproduit et les majors, tous ces acteurs de la musique ont un rôle à jouer et dans la difficile mutation entre l'ancien monde et le monde "numérique", le premier aspect fut,

"L’innovation numérique n’a donc été perçue dans le débat public que dans ses aspects négatifs et sous l’angle des risques qu’elle fait courir à la filière musicale"

il est sans doute temps de passer à autre chose et malgré les résistances et les réticences qu'opposent les différents modèles, il y a réellement besoin à ce que les acteurs de la musique, l'internaute/consommateur, le pouvoir public et l'industrie de la musique puissent trouver une issue à ces différents problèmes, la musique est pour certains qualifiée d'utilité public, reste donc à développer un modèle adapté à son temps et basé sur un partage équitable entre les différents acteurs nommés ci-dessus.


Autre approche sur l'impact de la relation entre les musiciens 2.0 et l'ère du numérique, aussi intéressante, c'est l'ouvrage "  Les musiciens sont-ils numériquement révolutionnaires ?"

Cette étude est également issue de l'adami et réalisé auprès de 4 000 artistes représentatifs des membres de la société, cette enquête fut menée en 2009 par des chercheurs de la Cnam et de Telecom ParisTech (Maya Bacache, Marc Bourreau, Michel Gensollen et François Moreau)

un extrait :

L’inquiétude liée au piratage.
"Le débat fut large, ces derniers mois, sur la vision des musiciens vis-à-vis du numérique, notamment par rapport à la question du piratage. De fait, les positions sont loin d’être unanimes, même si l’inquiétude prédomine.
Selon cette étude, environ 60% des AMI considèrent que le piratage a eu un effet assez ou très négatif sur leurs ventes de CD. Par ailleurs, plus des deux tiers sont dérangés par le fait que leur musique soit mise en partage sur les réseaux de pair à pair (10% des artistes en partage en sont "ravis").
Mais l’étude permet de préciser que, si les musiciens sont très opposés au piratage, c’est aussi parce que cette perte de revenus n’est pas compensée par l’accroissement du public et les concerts. Plus précisément, on remarque, de façon assez logique, que la tolérance vis-à-vis du piratage correspond à la perception du métier (artistes "conformistes" ou "artisans" versus artistes "innovateurs")."




creation public internet
  
Une licence pour le partage sans but de profit entre individus, c'est ce que propose ce collectif
UFC-Que CHOISIR, l'ISOC France, la Quadrature du Net, le SAMUP et le Collectif "Pour le Cinéma"
  • un accès pour tous à une culture diverse,
  • une rémunération équitable pour les artistes/créateurs,
  • une contribution à la production de nouvelles œuvres.
Pour en savoir plus : ce qu'ils proposent
  
Finalement quelque soit le système mise en place, juste ou injuste, il y aura toujours des personnes qui téléchargeront illégalement, l'important est qu'une grande partie des internautes/consommateurs responsable puissent accéder à la musique dans de bonne condition sans être pointés du doigt, acheter avec des tarifs eux aussi responsables et équitables..que la majorité des artistes notamment ceux qui sont les créateurs puissent continuer de créer, de diffuser et de partager ou non leurs créations.


Mila : Enquête sur la situation économique des labels en Île-de-France

Dans la foulé, je suis également tombé sur une enquête, issue du site Milaparis.fr ( Marché indépendant des labels )
en partenariat avec l'Irma-sso, Mila a lancé une enquête sur la situation économique des labels en ile de France, l'objectif est "d’obtenir une idée du paysage global des entreprises de production phonographique de la région afin de mieux faire entendre leurs problèmes et leurs besoins" comme le précise Mila, cette étude concerne environ 500 entreprises, le résultat sera sans doute intéressant à consulter et il ne manque plus qu'une enquête approfondie pour les compositeurs et programmateurs Mao et sera presque complet.....

Les plateformes de diffusion :

Soun Music

Produire sa musique est une chose, la diffuser est tout autre, car on peut facilement monter un site internet voir une page web et faire sa promo relativement simplement et sans trop de frais, cependant et à l'heure du Web 2 ceci n'est pas suffisant, forte heureuseument il existe bons nombres d'autres possibilités que ne peut offrir son site bien à soi, la page myspace ( racheté récemment ) étant devenue désuet donc plus vraiment indispensable au jour d'aujourd'hui, il est important de se tourner vers d'autres dispositifs plus adaptés à son profil artistique et à son style musical.

C'est a travers l'existence des plateformes que les artistes et les labels ont la possibilité de permettre la diffusion des oeuvres sur la toile et ainsi proposer aux publics de se faire connaitre et à défaut essayer de faire écouterles musiques mises à dispositions.

Cette existence, reste assez fragile, les derniers exemples que sont Airtist ou Boxson, en sont malheureusement le reflet, pour autant d'autre projet naisse, tel que Soun Music, un excellent site permettant la diffusion d'artistes sous licence CC et orienté aux acteurs de la musique Indé, Soun Music est issue de l'association Soun, ayant pour objectif de fédérer au niveau national les acteurs des musiques dites "indépendantes" et peu accessible auprès du grand public, à travers ces Webradios Soun propose une playlist et une sélection d'artistes à découvrir, le site ne ce contente pas que de diffuser, car la rédaction propose une actualité orienté musique numérique, enfin il possible de télécharger gratuitement au format MP3 les musiques des artistes diffusés.

Il est donc important que les artistes, mais aussi les internautes/Consommateurs puissent soutenir de tel projet, car il n'y a pas si longtemps, Jamendo avait annoncé éprouver des difficultés...aujourd'hui candidat au label Hadopi tout comme altermusique, la plateforme prend un nouveau virage, qui n'est d'ailleurs pas du goût de tout le monde chez certains artistes diffusant sous Jamendo, toujours est-il qu'actuellement, Jamendo permettant aux artistes de se faire écouter mais aussi de vendre, il parait assez logique ( marché légal - marché illégal - hadopi )  qu'il puisse demander de faire partie d'un "PUR" label, ce qui pourrait éventuellement permettre à la plateforme d'être mieux reconnus aux yeux du grand public, de faire assimiler les différentes licences Créative Commons, qui n'est pas forcément les mieux comprises par tous, d'ouvrir davantage son "catalogue" d'artiste, néanmoins reste à savoir jusqu'ou pourrait aller la possible mutation si cette demande est accepté.


 Les plateformes de diffusions gratuites et légales orientées indépendant :

In the World :

Last.fm
Nimbit
Myspace
ReverbNation
SoundClick
SoundCloud

Les Outils Web 2.0

Yozik

Pépita

Music Shop

Une courte liste d'agrégateurs et autres détaillants numériques ( net labels ) 

Alien ProdAudiogram
Because Music
Believe
CD1D
CD Baby
Ioda
Idol
Pias Digital
The Orchard 
Route Note
Tunecore
Zimbalam

3 Response to "Musique 2.0 : le dessert musical de la musique "libre" et indépendante"

  1. Unknown says:

    Wow quel beau poste, je suis vraiment très impressionné de votre blog feriez-vous s'il vous plaît partager plus plan de notre société à la recherche des propriétaires de la vraie musique, je vais revenir vers vous dès que possible.
    Merci




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