Les pesticides Les Abeilles et l'écosystème


Bien loin des préoccupations estival et de la chaleur des primaires, notre ministre de l'agriculture, monsieur Bruno Le Maire, a autorisé l'utilisation de l'insecticide cruiser sur le colza...cet insecticide appartient à la famille des neurotoxiques et présente des dangers pour les abeilles et l'apiculture, maintes fois signalés ( http://www.amisdelaterre.org/Autorisation-CRUISER-les-syndicats.html ) et dénoncés, l'autorisation est reconduite pour le maîs et étendu au colza, cette autorisation fait suite à un avis favorable de l'Agence nationale de sécurité sanitaire rendu le 15 octobre2010 et concluant que l'usage de la préparation Cruiser OSR sur les semences de crucifères satisfait à l'ensemble des conditions de sécurité requises....cependant monsieur Bruno Le Maire a précisé que cette autorisation pourrait faire l'objet d'une "suspension en cas d'incident"

thiamétoxam
                                                                        Le PDF

L'utilisation de cet insecticide et du thiamétoxam est en effet très controversé et ce depuis plusieurs années ( assemblée nationale - Senat  ), car il présente des effets nocifs pour les abeilles, ce produit extrêmement toxique est autorisé en Europe et aux Etats-Unis mais interdit en Allemagne, en Slovénie et en Italie, en Allemagne par exemple, le Bureau Fédéral pour le protection des consommateurs et la sécurité alimentaire (BVL) a d’ordonné la suspension de l’autorisation des produits pesticides d’enrobage de semences suivants : Cruiser 350 FS, Cruiser OSR....car elle fait suite à des faits concernant les dommages importants sur les abeilles dans les régions du sud ouest de l’Allemagne, en Italie ils ont constatés qu'après trois ans de suspension de l'imidaclopride, du thiamétoxam, de la clothianidine et du fipronil, la mortalité des ruches est passée de 37 % à 14 %.

Le Cruiser

Commercialisé par le groupe suisse Syngenta, le Cruiser OSR contient deux fongicides et un insecticide ( 8 g/l fludioxonil  32.30 g/l métalaxyl-M 280 g/l thiaméthoxam ) , le Cruiser est composé principalement du thiamethoxam, un pesticide neurotoxique classé insecticide systémique d'enrobage utilisé sur les graines de maïs et de colza, il est également étiqueté comme poison en laboratoire, et au delà d'une certaine dose, il affecte le foie, les reins et le système nerveux des animaux qui y sont exposés, en sommes un pesticide bien sympathique, sa toxicité est d'ailleurs équivalente à celle du fipronil et de l’imidaclopride dont on connaît les effets délétères sur les abeilles.

Thiamethoxam: 5 nanogrammes suffisent pour tuer une abeille

Selon l'AFSAA, la limite de non observation de mortalité chez l'abeille est de 1.8 nanogrammes/abeille pour une exposition de 10 jours et des doses de 5 nanogrammes/abeille perturbent le retour à la ruche6, cependant L'AFSAA considère le risque comme acceptable pour une application en enrobage de semence de maïs et recommande d'éloigner les ruches à une distance de 3 kilomètres des cultures traitées ou de cultures suivantes et susceptibles de contenir des résidus de thiaméthoxam.
A noter que les abeilles se déplacent dans un rayon de moins de 5 km autour de la ruche afin de collecter le nectar.

FlagShip Pro

Un exemple relativement surprenant est le produit FlagShip Pro de la même entreprise, Syngenta, ce produit est également un insecticide, mais orienté pour les plantes ornementales et également certains insectes comme le puceron, d'une formulation liquide on retrouve dans sa composition le Thiaméthoxam à hauteur de 10 G/L, appartenant à la famille des néonicotinoïdes.

C'est dans les recommandations pour l'environnement du produit que je me suis arrêté, en effet comme vous pouvez le voir sur le screen du Pdf du produit, il est bien mentionné que ce produit est dangereux pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs, qu'il est recommandé de ne pas l'utiliser en période de production d'exsudat, qu'il ne faut pas l'appliquer durant la floraison.
De plus il est bien spécifié que pour éviter les rejets dans l'environnement et la pollution des points d'eau et des organismes aquatiques, une zone non traitée de 20 mètres pour les rosiers et chrysanthèmes et de 5 mètres pour les autres cultures.

Cruiser 350
Ayant lu avec attention le guide cruiser ( édité par Syngenta ) la première chose qui me vient à l'esprit sont les petites remarques :

« En réalité, on ne connaît pas vraiment les effets du Cruiser 350 sur l’environnement . Faux au contraire jamais un produit phytopharmaceutique n'a fait l'objet autant d'attention »

Ou encore

Sur l’eau : Syngenta s’est engagée, en accord avec la DGAL et l’AFSSA, dans un suivi national de la qualité des eaux souterraines. Les analyses des prélèvements d’eaux souterraines effectuées depuis juillet 2008 ne montrent aucun dépassement de la valeur seuil réglementaire fixée à 0.1 μg/l.

Ont peut rapidement penser que face aux recommandations du produit Flagship Pro ces remarques prennent un sens assez révélateur sur les effets du Thiaméthoxam, donc du Cruiser.

Le Thiaméthoxam et ces effets sur l'abeille et l'environnement

Les effets du Thiaméthoxam sur les abeilles ont fait l'objet de plusieurs études, notamment celle sur les « Effets sublétaux de l’Acétamipride et du Thiamethoxam sur le comportement de l’abeille (Apis mellifera»

Sur les insectes le thiamèthoxam agit sur les récepteurs cholinergiques nicotiniques, L’acétylcholine est un neurotransmetteur important dans le cerveau des insectes (Breer, 1987 ; Bicker, 1999) l'objet de la recherche des effets sublétaux portaient sur la sensibilité au sucre, sur la motricité et sur la mémoire des abeilles, contaminées soit par administration orale soit par application topique sur le thorax.
Le résultat ne montre aucune sensibilité particulière au sucre, n’induisant aucun effet significatif sur l'activité locomotrice, sur le REP au sucre et à l'eau ou sur l'apprentissage et la mémoire, néanmoins il met en évidence l’hypothèse que l’acétamipride et le thiamethoxam à des doses non toxiques peuvent affecter la fonction gustative, motrice et mnémonique de l’abeille, même des doses sub-létales de néonicotinoïdes peuvent affecter le comportement des abeilles.

En revanche cette étude met plus en avant l'acétamipride et l'imidaclopride, chez ce dernier des doses supérieur à 5ng/abeille présentent une altération de l’activité locomotrice et de la sensibilité au sucre (Lambin et al., 2001). De plus, l’imidaclopride en administration orale (12ng/abeille) diminue les performances de rétention d’une information mémorisée par les abeilles (Decourtye et al., 2004)
 
d'après.....Syngenta Le produit est classé « dangereux pour l’environnement » et sa notice d’utilisation mentionne que « pour protéger les eaux souterraines, il ne faut pas utiliser ce produit ou tout produit contenant des substances actives de la même famille en traitement des semences sur plus d’une culture sur trois »
"R50/53 Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l'environnement aquatique"Voir également les nombreux Conseil(s) de prudence...du produit.... notamment "S2/13 Conserver hors de la portée des enfants, à l'écart des aliments et boissons y compris ceux pour animaux."
de plus lors des cultures suivantes les insecticides néonicotinoïdes persistent plusieurs années dans les sols, ce que dénonce les apiculteurs car le thiaméthoxam se retrouve dans la sève et dans les fleurs des plantes, puis restant dans la terre pendant une durée de trois ans, contaminant donc les cultures suivantes.

les insecticides néonicotinoïdes et les autres

les insecticides néonicotinoïdes et les autres

Insecticides systémiques en TS


L’abeille contaminée par l’imidaclopride va plus difficilement se défendre contre la nosémose (Jean Luc Brunet, INRA).


Effets sublétaux de l’Acétamipride et du Thiamethoxam sur le comportement de l’abeille (Apis mellifera)

Insecticides et pathogènes : un couplage mortel pour les abeilles


l’interaction entre nosémose et insecticides

Depuis plusieurs années, de nombreuses colonies d'abeilles meurent sans pour autant avoir de réelle certitude sur l'origine du sujet, ce phénomène est principalement observé par les apiculteurs européens et américains, beaucoup d'effets synergiques sont observés depuis les années 1990 et la liste des produits chimiques et pharmaceutiques est assez élevée, avec les insecticides qui persistent dans les pollens, le nectar et l'eau, les fongicides qui est pulvérisés sur les vergers ( les insectes pollinisent ), les acaricides qui est utilisés par les apiculteurs pour traiter le Varroa  mais également les antifogiques pour traité le Nosema 

ce cocktail de produits chimiques ( 121 pesticides ) s'accumulent dans la ruche, ce que révèle l'étude de mars 2010 de l'université de Pennsylvanie, mené par Christophe Mullins au Canada et dans 23 états américains ( étude 2007), ces pesticides ( 121  ) ont été retrouvés dans 887 échantillons de cire, de pollen ou d'abeilles analysés....60 % de ces échantillons contenaient un insecticide systèmique neurotoxique.

Autre observation, le traitement des abeilles pour lutter contre le parasite Varroa ( le coumaphos et le aufluvalinate) et l'interaction avec le traitement des fongicides ( dits de groupe 3 ) employés dans les champs d'amandiers, ces synergies mortelles ont été relevées par Reed M. Johnson et Marion Ellis du département d'entomologie de l'université de Nebraska ( USA ) ( lien ) ils mentionnent notamment inutilité de l'utilisation des fongicides, responsable d'une partie de la mortalité des abeilles, en effet les abeilles tolèrent bien ces produits grâce à la présence d'une enzyme de détoxification produite par leur cytochrome P450 ( lien ) malheureusement la présence des fongicides inhibent cette production d'enzyme, causant ainsi leur décès après avoir butiné les vergers traités.

Aujourd'hui et après quelques études, notamment issue des équipes de recherche du CNRS et de l’INRA, on peut mieux évaluer les origines des facteurs pouvant causés cette surmortalité, en effet lors des tests en laboratoire, ces chercheurs ont permis de mettre en évidence l'interaction entre la nosémose et les insecticides en exposant les abeilles de manière chronique, le résultat même à de très faible dose entraine le décès des abeilles, cette exposition aux insecticides fut pourtant établi avec des doses très faibles de l'ordre de plus de 100 fois inférieures au seuil létal de chaque insecticide.

Nosema ceranae

Nosema ceranae, le champignon responsable de la nosémose

En 2005 ( pas si vieux ) Monsieur Marc-Edouard Colin de Supagro ( Montpellier ) a démontré que Nosena était présent dans les ruches, les chercheurs ont aussi mise en relation la combinaison des synergies et découvert que la présence de cette maladie combiné aux insecticides était responsable de l'attaque de l'immunité au sein de la colonie, altérant la production de glucose d'oxydase, une enzyme favorisant la production de d'antiseptique dans la nourriture des larves et dans le miel.

Cette conséquence engendre la cohésion de la colonie d'abeille et augmente la sensibilité des jeunes générations aux agents pathogènes...même avec de faible dose l'immunité de l'abeille est touché.

L'association entre les insecticides et la présence de la maladie de Nosémose est ainsi démontré, et en l'absence de lutte contre cette dernière, le rôle de la protection des apiculteurs et la gestion de cette maladie doivent être eux aussi mise en évidence pour protéger la santé des abeilles, maintenir l'équilibre des écosystèmes et l'avenir de l'apiculture, comme signalé dans le Haut-Rhin en 2008
Le laboratoire Génome et Environnement (CNRS/Université Clermont-Ferrand 2) travaille actuellement sur un projet de développement de moyens de lutte contre l'agent pathogène.
Ce phénomène est aussi présent en Espagne

"Mort des abeilles, deux suspects démasqués"

Autre étude intéressante, celle de Sciences et Avenir du mois de mai 2011, avec l'article "Mort des abeilles, deux suspects démasqués


Le PDF 

extrait

« C’est la première fois qu’une étude montre qu’un pesticide, même à faible dose, peut entraîner une baisse de l’immunité de l’abeille. Il confirme l’hypothèse du documentaire Disparition des abeilles, la fin d’un mystère que Sciences et Avenir avait diffusé dès avril 2009 (n° 746)
 Et ces résultats sont accueillis avec un très grand intérêt. Outre-Atlantique, Jeffrey Pettis, du laboratoire des abeilles du ministère de l’Agriculture américain (Beltsville, Maryland) et Dennis Van Engelsdorp, de l’université de Pennsylvanie, applaudissent. Car eux aussi ont obtenu ces résultats il y a deux ans dans une étude non publiée. Au Canada, Joe Cummins, professeur émérite de l’université de Western Ontario, se dit «heureux» de cette découverte.»


Audit Filière Miel

Production de miel en chute


Production de miel en chute


Production de miel en chute

La production de miel est en déclin confortant la constatation d'une disparition de 10 % de l'espèces d'abeilles sur une totalité de 20000 espèces, cette chute de production est constaté principalement par les apiculteurs européens et américains, aux Etats-Unis, 25 % en moins depuis les années 90 ( lien ) au Royaume-Uni, suivant les régions la baisse peut aller jusqu'à 60 %, en france voir shéma ci-dessus la production est en baisse, la filière miel fait une chute assez sévère depuis 1995, la période 1988-1994, représentait une moyenne de 40000 tonnes, en 2009 celle-ci est de 16500 tonnes, sur quasiment la même période aux USA c'est de 100000 tonnes à 67000 tonnes...autres phénomènes inquiétants sont les pertes de ruches ( lien ) régulièrement observées.

Le rôle important de l'abeille dans l'écosystème

L'abeille est connu notamment pour la production du miel issue de l'apiculture, 60 % de la production nationale de miel provient d’abeilles qui se nourrissent de colza et de tournesol, mais elle est surtout reconnu pour maintenir l'équilibre de la biodiversité florale et le bon fonctionnement des écosystèmes, les abeilles transportent le pollen d'une fleur à l'autre, permettant aux plantes à fleurs de se reproduire, dans la famille des pollinisateurs, l'abeille est réputé pour être la plus efficace, elles pollinisent 80 % des plantes à fleurs contribuant à maintenir certaines espèces végétales, elles permettent ainsi et ce depuis des millions d'années la reproduction de ces espèces et elles participent également à la production de 35 % de la nourriture des hommes.

Voici en exemples le rôle et les répercussions de la vie des abeilles ( citation de l'article de Sciences et Avenir du mois de mai 2011 )
« Elles ont plusieurs répercussions sur la nature :
- L’explosion de nouvelles variétés dans des environnements ou le vent ne peut servir de pollinisateur.
- Favoriser le croisement des espèces végétales.
- Contribution à la sauvegarde de la végétation naturelle, des plantes sauvages et des plantes rares.
Exemple de pollinisation de l’abeille :
Dans un champ d’oignons, la pollinisation des abeilles est responsable de 65 à 75% de la production.
Dans la culture des fraises, la pollinisation des abeilles est responsable de 85 à 90% de la production.
Les abeilles sont indispensables pour la pollinisation des arbres fruitiers.
Les grandes cultures comme le sarrasin, le colza, le tournesol ont un grand pouvoir mellifère.
Des fleurs comme l’orchidée sont exclusivement pollinisées par les abeilles »

le reine de la rûche
 
L'abeille évolue dans une structure en société ou chaque abeille dépend de l'autre, la reine assure le rôle de la reproduction de l'espèce, elle peut pondre en moyenne 2000 oeufs par jour, représentant 130000 par an et jusqu'à 500000 durant sa vie ( la reine vie en moyenne 5 années ) les abeilles adultes ont un cycle de vie très court, de 20 à 30 jours en été et de 170 jours en hiver chaque colonie d'abeille peut contenir entre 10000 et 80000 individus"

Isoler les facteurs de risques 

pesticides et abeilles


Les pesticides : La fin d'un cycle ?

Sans rentrer dans des mauvais jeux intégristes anti-pesticides, et au-delà du problème ( non négligeable ) de la mortalité des colonies d'abeilles ( qui ne touchent pas que la France, mais bien la majorité des productions de miel et des ruches dans le monde ) et plus généralement on peut légitimement ouvrir une brèche sur un profond changement de la gestion des pesticides dans l'environnement agricole, une étude de la MSA confirme bien les risques pour les agriculteurs mais également pour le citoyen avec une contamination des eaux de surface....50 % des fruits et légumes contenant des pesticides...l'Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) de son côté a produit un rapport en 2008 «  cancer et environnement » reconnaissant un lien entre cancers et pesticides

Il est à noter que l'un des objectifs du «Grenelle» était la réduction de l'usage des pesticides, aujourd'hui encore le développement de cette initiative reste à accomplir.

colza

L'abeille dans l'écosystème étant un point d'équilibre dans l'environnement, il est nécessaire de revoir le fonctionnement de la gestion du traitement chimique sur le Colza, notamment, et au regard des nombreuses études confirmant la synergie ( Insecticides – Fongicides – Acaricides – Antifongiques ) des effets nocifs sur les abeilles il apparaît judicieux :
  • d'interdire la diffusion du Thiamethoxam, d'interdire le traitement des fongicides ( dits de groupe 3 ) employés dans les champs d'amandiers,
  • d'interdire l’imidaclopride ( famille des néonicotinoïdes utilisée en agriculture en tant que substance phytosanitaire depuis le début des années 1990 http://www.anmv.anses.fr/pharmacovigilance/Rapport_14%20Imidaclopride.pdf) ou l'on retrouve des résidus dans 50 % des ruches de l’Hexagone, molécule responsable de la baisse de l'immunité des insectes mais également d'une pollution dans les sols ( une étude de Monsieur Jean-Marc Bonmatin du CNRS a montré que la molécule active persiste jusqu'à 12 mois dans les sols - imidaclopride est autorisé sur les vergers, les betteraves, les pommes de terres )
  • d'interdire le thiaclopride ( familles des Phénylpyrazoles et des Néonicotinoïdes. ) malgré un projet européen baptisé Beedoc et regroupant cinq pays jusqu’en 2013 pour étudier l’insecticide systémique Proteus ( Bayer ) et ses effets potentiels avec Nosema
  • développer davantage des moyens de lutte contre la présence de la maladie de Nosémose
  • de limiter et d'identifier les autres pesticides potentiellement dangereux pour l'espèces d'abeilles


Aux Etats-Unis en décembre, dans le dernier rapport de l'USDA ( le ministère américain de l'agriculture ) il est mentionné que les « effets sublétaux des pesticides pourraient être en lien avec le syndrome d'effondrement des colonies »

Il serait également important d'interdire la mise sur le marché des produits possédant des molécules n'ayant fait l'objet d'aucune étude issue d'institut indépendant avec des experts scientifiques eux-mêmes indépendants, ce qui sous entends, vu le caractère synergique des diverses molécules, d'inclure des protocoles de tests entre les différents agents pathogènes auquel les abeilles semblent être confrontés, de mettre en place une réglementation obligeant les fabricants de pesticides d'indiquer le taux de toxicité pour les abeilles et les apiculteurs, de les obliger également à mentionner les risques de certains mélanges....
En finalité la mortalité des abeilles, ce problème qui pour certain reste marginal, est en faite un « excellent » résumé de la gestion des pesticides, de l'expertise de ces derniers, cela met également en échec l'évidence des difficultés des pouvoirs publics de rendre des décisions du notamment aux manques de moyens entrepris pour des fonds de soutiens à la recherche mais également d'effectuer des autorisations de produits avant de finalement les interdire.

Il est sans doute temps que ce problème soit nécessairement pris au sérieux et les difficultés que rencontrent les abeilles et les apiculteurs permettra finalement ou pas, de revoir le fonctionnement de la gestion des pesticides et de corriger les déséquilibres engrangés depuis plusieurs années.

"Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, la valeur économique du service rendu gratuitement parles abeilles domestiques et les insectes pollinisateurs sauvages est de 109 milliards d’euros annuels."




Reportage Arte : Le mystère de la disparition des abeilles

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