Le cycle des crises

Depuis l'arrivée de la crise des Subprimes et du secteur bancaire, les crises financières tiennent un rôle prédominant dans l'échelle du crisomètre, ces crises annonciatrices de déséquilibres, nous enseignent que ce secteur arrive sans doute, dans sa gestion et son fonctionnement, à un tournant, à la fin d'un...cycle ou le système financier et bancaire tiennent le haut du pavé, dans un occident vacillant produisant une société fatigué.

Dans un premier temps les réactions de ces crises systémiques, ont été gérées comme n'importe quel Krach boursier, entre indignation, stupéfaction et expertise, nous expliquant finalement que le système est basé sur des fondations solides, que la plus grande puissance mondiale, les états-Unis, se remettra de ce Tsunami de la finance, que la croissance repartira, que l'Europe elle aussi solide, trouvera un second souffle, et qu'avec une bonne et tout aussi solide Régulation financière, les rouages de la machine du système repartira comme...en 40 !
Malheureusement il n'en est rien, la situation d'aujourd'hui succède à une pâle situation d'hier, la révolution technologique et sa bulle spéculative sont passées par là, produisant à quelques choses près les mêmes difficultés engendré par la révolution industrielle du 19ème siècle, bien que cette épisode de notre histoire passé n'est plus grand chose à voir avec l'histoire de notre présent, au jour d'aujourd'hui et bien plus qu'hier, le constat est là...les crises s'accumulent, Climatiques, Sociales, Fiscales, Culturelles, Écologique, Politiques, Médiatiques, Intellectuelles, Expertises, Énergétiques, Industrielles et Européennes......

Aurais-je oublié quelque chose ?

Arf ! Je vois ma boite de doliprane me faire un sourire sarcastique et me dire qu'il s'agit d'une crise mondiale, d'une crise de notre société.
Ah bon tout va bien alors ! Docteur vous m'en mettrez 4 par jours !

2007-2012 : l'époque des crises

Tout ces symptômes sont bien les signes d'une société qui peinent à produire un point d'équilibre, les difficultés que rencontrent les sociétés sont de toute les manières possibles inévitables, puisqu'elles résultent de plusieurs facteurs complexe à gérer, néanmoins lorsque la quasi totalité des fondements d'une société se met à faire converger tout les problèmes dans un espace temps relativement court et dans un contexte de crise financière et bancaire, il y a tout d'abord, en principe, la nécessité de prendre le temps de faire un constat général, d'observer le fond du problème ( enfin des problèmes ) en y mettant les bonnes formes et surtout éviter de s'assoir tranquillement au côté de la fatalité, du repli sur soi, et de la facilité consistant à dire finalement que cela fait « 200 ans que notre système est en place, il c'est toujours relevé et se relèvera », il est certain qu'il se relèvera, sans doute pas ou plus dans sa forme que l'on connait, malgré tout les tentations sont immenses de préserver ces privilèges, de garantir et de protéger ce qui peut l'être, bref ! En sommes de faire du conservatisme à outrance avec un protectionnisme mal dirigé, certes il peut paraître aux néo-conservateurs insurmontable l'idée même du changement, c'est malgré tout une nécessité vitale pour le système...démocratique et pour notre Société.

Dans une société qui a basculé dans l'oligarchie, évolution du système démocratique vers une culture de la richesse et du culte de l'argent, comment serait-il possible de résoudre les problèmes financiers autre que par des annonces de circonstances, donc de façade ?

Façade, oui le mot n'est pas trop fort, d'autant plus qu'il se confirme, aujourd'hui malheureusement, mais au-delà de cet état de fait, comment entrevoir et préparer l'avenir sur des bases qui sont toutes loin d'être aussi solides qu'annoncées ?

Car à l'heure des catastrophes, nul besoin de se baser sur le calendrier Maya pour voir une lueur, sans catastrophisme, d'un profond changement d'un paradigme qui prend son temps pour s'affirmer, sans catastrophisme finalement puisqu'il y a les solutions devant nous aux problèmes que l'ont rencontrent, c'est seulement dans l'accomplissement et le développement ou pas, de ces derniers, que la société pourra, ou non, relever les nombreux défis qu'elles s'apprêtent à traverser, bien sur nombreux devront retirer les grains de sable qu'ils ont devant les yeux autant d'ailleurs que l'aveuglement que procure un bon paquet d'euros, car la culture de la richesse et le culte de l'argent dans un système vacillant et en crise se succédant est un non sens, dangereux, qui accentue les problèmes des uns aux autres.

Dangereux finalement, puisqu'il peut faire le lit aux extrêmes, d'une part, de l'autre les crises et ces déséquilibres se succédant, elles se compliquent davantage car elles se nourrissent de l'incapacité à résoudre les conflits et ce qui en découle, un peu comme si le serpent se mordait la queue, une spirale qui engendre davantage la fragmentation de la société, car en plus de produire toute une série de dérives (..... ) et de vices (.....), autres facteurs annonçant des dysfonctionnements de la démocratie, l'accentuation de ces phénomènes influences directement le terreau des maux que la société subis.
Financièrement parlant l'accumulation et l'augmentation des dettes des pays occidentaux depuis 2007 contribuent également à alimenter le poids de cette crise.

2011 : l'impasse financière ?

Il a fallut une dégradation de la note de la dette publique américaine par l'agence de notation Standard & Poor's pour que la bourse puisse faire un plongeons, ramenant du même coup, le niveau boursier, au même niveau que 2007/08, il faut dire que temps que le fond du problème n'est pas réglé, il revient au galop comme un bourrin avec ces oeillières.
Mais il est néanmoins intéressant de s'attarder sur l'origine de cette dégradation, car est-ce l'incapacité des états-unis à rembourser à moyens et long terme la dette publique ou est-ce un problème de volonté dû à des difficultés de politiques internes ?

Certains ont jugés scandaleux la notation de S&P et s'indigne d'être dans son viseur, il faut dire que quand tout va bien on trouve normal d'être bien noté, quand la bateau vacille c'est un scandale, d'autres jugent que c'est une décision plus politique que financière et que la main mise des agences de notation ne reflète pas la réalité des états et de la société.

Toujours est-il que l'oiseau de mauvaise augure de l'abaissement de cette note n'est pas un signe très encourageant pour la suite, certes, certains peuvent toujours nous rassurer et se cacher derrière le prétexte d'une hypothétique nouvelle norme de la notation des états-unis, en clair elle annonce et amorce la suite des notations des autres pays..notamment la France...j'ai relevé un passage de Jacques Attali dans le Monde qui forcément a interpellé mon attention :


Est-ce encore un Hoax ? Sur qui et quelle déclaration se baser ?

Peu importe Finalement.

Nous sommes encore une fois dans une constatation ou l'on présente les déclarations des uns, plus rassurants à ceux qui confrontent et collent certainement mieux à la réalité, toujours est-il que ce genre de constats alimentent également le fait de voir des sondages révélant que les Français font plus confiance à Merkel qu'à Sarkozy, peut-être d'ailleurs pourrait-on trouver la même chose en Allemagne ?

C'est d'ailleurs un autre problème assez fondamentale, la confiance que place ces sondages au devant de la scène médiatique et des répercutions que cela produit, car quelques que soient son bord politique et ces convictions personnelles, il faut dépasser les clivages Gauche-Droite, aller à l'objectif, rassembler les bonnes idées et il faut pouvoir encourager de sortir de cette situation et soutenir son pays, en l'occurrence la France pour porter haut les réformes qui s'imposent.... d'inviter comme le fait Monsieur Sarkozy à rompre la douce et relative chaleur estivale pour réunir et rassembler ceux qui sont concernés par cet épineux problèmes, malheureusement on peut toujours douter du résultat que produira ce genre de réunion voir même des annonces de réformes qui seront présentées, les exemples sont malheureusement suffisamment abondant pour produire des arguments de non crédibilité, mais est-il nécessaire d'effectuer un développement ?

Dans ces circonstances, je dirais que non, ce serait contre productif, car il sera toujours temps de le faire si les réformes qui s'imposent ne sont pas appliquées, les crises sont une chance en quelques sortent ( il faut le prendre comme cela ), car elles peuvent nous permettre si toute fois elles sont comprises, de pouvoir réformer un système ( cette « régulation et moralisation financière » vient de nous montrer ces limites ) dans sa profondeur, en tenant compte non pas du seul problème financier et bancaire, ce qui serait une erreur fatale à l'occident et au reste du monde, mais dans sa globalité, à ce titre nous n'avons pas besoin de la quasi inutilité des intellectuels et experts asservit aux mondes médiatiques ( pour ceux en doutant encore voir le livre de Pascal Boniface «  les intellectuels Faussaires » confirmant les dérives de ces dernières années ) ( enfin inutile, j'abuse fortement, puisque leurs productions nous donnent des indications sur une société malade ), mais de sociologues et d'experts indépendants et surtout impartial, permettant de rendre une éventuelle visibilité du présent pour construire l'avenir, car avoir autant de cerveaux sous la main pour produire autant de déchet, je m'autorise à penser que finalement le tas d'ordure accumulé ces dernières années commence sérieusement à sentir mauvais.

L'Europe : une évolution ou une Fin ?

Car nous en sommes là, n'en doutons plus, cette crise financière et bancaire a rendu à fragiliser davantage un système d'une société qui finalement trouvait déjà des signes d'essoufflement, bien avant les Subprimes , aujourd'hui, car c'est cela qui reste intéressant et primordiale, aujourd'hui l'Europe c'est quoi ? Et demain ?

Quel modèle de société propose aujourd'hui cette Europe financière et bureaucratique face au problème que rencontre les pays de la zone euro ? ( on parle sans cesse de la dette grec, du Portugal, de l'Espagne et de l'Italie, on commence du bout des lèvres à aborder le sujet pour la France, nous sommes tranquille sur les 2 prochaines années, qu'ils disent )

Suite au somment du 21 juillet 2011, Elle propose à travers les eurobonds d'assurer la stabilité financière de la zone, de mettre en place un conseil de stabilité, mais se sera finalement, sans doute le 16 Aout que prendra forme l'avenir de cette zone, un rendez-vous Ô combien important qui réunira Madame Merkel à Monsieur Sarkozy, et c'est dans l'ironie du sort, une nouvelle fois, que ces deux pays vont se rencontrer pour tenter de sauver ce qui peut l'être, cet à dire le fonctionnement de la zone Euro, en sommes de l'Europe, ce qui d'ailleurs est en soi le plus gros problème de cette Europe, incapable de proposer et de développer un modèle de société autre que celui basé sur un système financier, certes, l'Europe reste d'une grande utilité sur le développement des européens, même si nous n'en avons que peu conscience, néanmoins l'élargissement de la zone Euro aurait dû s'accompagner d'un plan de développement d'une Europe Sociale et d'une restructuration du visage de la politique industrielle, qui dans un monde confronté à des difficultés financières et écologique part d'un bon sens...aujourd'hui seul le « couple » Allemand et Français est en mesure de soutenir cette zone, économiquement seule l'Allemagne en est capable, ce qui est une réelle préoccupation.

Les magiciens marchant sur des oeufs

Nous sommes dans une configuration terriblement complexe et compliqué, le poids des dettes publiques des différents pays occidentaux sont confrontés à un taux de croissance bas, de ce constat, simple, dans le « jeu » de la recette et de la dépense, comment mettre fin aux dettes ? Quelles formules mettre en place pour garantir la continuité et la vie de cette zone ? Comment développer de la croissance ?

D'une part ne pas écouter les arguments irresponsables des partis ou des idées extrémistes, consistant à vouloir sortir de cette zone, ce qui serait forcément une catastrophe que l'on oserait même pas imaginer et mesurer, de l'autre puisque le fonctionnement même de cette zone est en danger, dans la meilleure des solutions actuelle, c'est bien de développer une Europe Fédérale avec une question de fond de la budgétisation et de la répartition du protectionnisme de chaque états membres, mais aujourd'hui et à court terme n'est-il pas trop tard ? Ne s'agit-il pas seulement maintenant de calmer l'orage de cette tempête en proposant à Allemagne et aux peuples allemand de se porter cautionnaire d'un système en plein déclin, n'en doutons pas, cet échange risque d'être contraignant au niveau budgétisation ainsi qu'au niveau fiscal, tout ceci dans un contexte de pré-élection et sur un fond de tension sociale, déjà elle stigmatisée et pointée du doigt, présentée par certain comme un cancer de la société, la précarité, mais on peut toujours se cacher derrière le buisson de la pauvreté pour satisfaire ces coupes budgétaires ou affoler les compteurs de l'électorat populiste, des réformes entrepris, c'est bien la volonté des peuples, méprisés la plupart du temps, qui garantiront la pérennité du système ou pas, n'en doutons plus, non plus, le niveau de concession que seront prêt à effectuer le peuple allemand déterminera l'ensemble de la stabilité, mais rien ne garantie que ces concessions issues d'un pays pragmatique soit suivi par l'ensemble des peuples de la zone Euro, y compris la France, donc, une nouvelle fois le pire ennemi du présent est toujours le changement dans la Continuité.

Il ne s'agit pas de mettre au pas un système mais de l'aider à trouver un nouveau souffle, n'oublions pas que sur le chemin du pont séparant la démocratie de l'oligarchie, il y a la tyrannie.
Devrons nous assister aux déclins de l'occident ? Le pays du milieu n'en espérait pas temps pour prendre la main mise de la norme du système financier et servir de nouveau modèle de société.
La question est de savoir contre qui nous battons nous, de nous-mêmes et de la relation que nous avons avec l'argent !
La question est de savoir dans quel "idéal" de société nous souhaitons évoluer, nous et surtout les prochaines générations.

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