Le futur du numérique au pays des lobbies

Après une bonne dizaine d'année d'addiction aux téléchargements illégaux avec l'ancienne ère du Napster et du P2P, les ayants droit et les lobbies ont portés leurs attentions et ont entrepris de faire le nécessaire pour obliger la législation à être davantage favorable à leurs fonctionnements, sans pour autant voir apparaître une lueur de mieux être dans le déclin des ventes de disques, ni voir dans l'immédiat constater le décollage du marché du numérique, la Hadopi I II, les versions du savoir faire Français dans la lutte contre le piratage ( téléchargement illégal ) et la promotion du sauvegarde du système du droit d'auteur et du Copyright, ont donc pris naissances avec quelques nombreuses et coûteuses irrégularités, comme la fabuleuse « négligence caractérisée » ( un non sens en Informatique ou bon nombres d'ingénieurs et autres Hackers doivent encore se taper la barre de rire ) responsabilisant l'utilisateur du poste informatique, « négligence ultra caractérisée » c'est aussi ce qui c'est passé sur une des serveurs de TMG, la société mandatée pour collecter les IP sur les réseaux P2P, il y a aussi ceux qui sont Accusés à tort pour leurs adresses IP c'était sans compter sur les coûteuses démarches de la carte jeune qui même dans la version II reste un bide intergalactique......bon dans le fond c'est pas forcément une mauvaise idée ( qui ne sert à rien ) mais aussi le prosélytisme des droits d'auteurs et la promotion d'Hadopi dans les établissements scolaires bref ! Une coûteuse organisation pour les contribuables Français, et c'est dans sa version III qu'Hadopi compris qu'il fallait ( dans son raisonnement ) lutter contre le Streaming, en revanche question de soutien au développement de la filière créatrice artistique Française, nada, pire le conseil de la création artistique créé en 2009 a été abrogé deux après en 2011, remarqué ce n'est pas une surprise puisque ce dernier était une expérimentation en matière de politique culturelle.

Bien que je ne sois pas un pro-hadopi, je ne suis pas totalement contre son principe ( sauf pour cette négligence caractérisée et ce qui tourne autour ) car il faut reconnaître qu'un état ne peut laisser se développer un système de partage au détriment du monde de la culture et des artistes qui vivent de leurs arts ( tous ne pètent pas dans la soie ), tout du moins dans l'état actuel de son évolution, mais il faut également reconnaître les biens faits du développement du téléchargement illégal, c'est la tout le paradoxe voir une contradiction du sujet, pourtant au fil des années du développement de l'ADSL 2, les comportements de certains internautes ont mutés au fur et à mesure ou la technologie progressait, cette mutation comportemental est aussi en réponse à la monté du système répressif mis en place par diverses législations, cette tension émise par les internautes a obligé les maisons de disques à revoir leur copie et c'est à cette occasion qu'elles ont proposées dans un premier temps, des verrous comme les DRM ( sans intérêt ), une écoute limitée à 30 S ( commercialement sans intérêt ) puis c'est orientées vers une baisse progressive du prix des CD...vous avez la réponse...sans intérêt.


Creative Commons


Le développement technologique a également son impact sur la consommation musicale légale, plus de matériel Hi-Tech dans le budget, plus de nouvelle dépendance 2.0, la démocratisation des réseaux sociaux et l'émergence du Web 2.0 ont également contribué à la mise en place d'une revendication numérique, celle de pouvoir jouir du partage que propose la révolution culturelle qu'est internet, la création des Creatives Commons, les logiciels « libres », le mouvement open-source, le formidable pouvoir de création qu'offre cet espace est aussi un facteur de développement économique, social, et écologique, ce nouveau paradigme est aussi motivé par le fait que cet espace n'est pas gratuit, bien qu'il y est des espaces de point gratuit wifi.

L’utilisation de ce type de licence oblige certains acteurs à évoluer, la Sacem a d'ailleurs récemment ouvert sa politique de fonctionnement au monde Des Creative Commons, ce qui est forcément à saluer, sur une base expérimentale de 18 mois et autorisé à des fins promotionnelles, les oeuvres des artistes sociétaire Sacem pourront être diffusées sur la base de trois types de licences :

Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale (CC BY-NC)

Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage à l'Identique (CC BY-NC-SA)

Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification (CC BY-NC-ND )

l'exploitation commerciale de ces oeuvres placé en CC exclue la possibilité aux auteurs Sacem de pouvoir réaliser des ventes, attention cependant cela ne sous entends pas que ce type de licence puisse interdire les artistes non sacem de vendre, néanmoins les auteurs devraient avoir la possibilité de diffuser sur les réseaux P2P ces oeuvres spécialement sélectionnées, cette version de licence Creative Commons Sacem est une version bridée qu'il est important de souligner, tout comme l'inquiétude de l'article de Numérama.

Ce changement dans le paysage culturel est un formidable levier pour la démocratie et l'accès à la culture et à la connaissance, cette monté en puissance de ce mouvement démocratique rencontre forcément de vive résistance puisqu'il remet en cause le fonctionnement et les fondations d'un système commercial, la domination de l'ancien monde industriel ne compte donc pas lâcher le gâteau aussi facilement, c'est là que les lobbyistes jouent leurs rôles auprès des forces politiques, pour sauvegarder le système culturel en place et mettre "l'accent" sur le caractère « dangereux » que sont les « sauvageons 2.0 » ( d'ailleurs bons nombres ne cessent de le clamer et ce depuis bien plus longtemps que moi ) ces multiples pressions aux divers horizons ont conduits à mettre en place, pas seulement en France, un système répressif obligeant plus ou moins le consommateur-internaute à payer ce qu'il consomme ( ce qui à la base se justifie ) tout en hésitant pas à stigmatiser ce que l'on nomme facilement « les pirates » pour responsables du déclin de la chute des ventes de disques, ils en font sûrement partie, mais ne sont pas Les uniques responsables, cette directive nous donnent pas mal d'exemples ironiques ( bordel familiale , police municipal chargeant la mule, prof, madame Michu les problèmes ip, etc..... ) et montrent donc son utilité car proposant par son initiative moultes problèmes engendrés.

La mutation Hadopienne cause aussi l'émergence de la remise en cause de l'illimité d'internet, le filtrage du Streaming ( beau prétexte ) est aussi pointé du doigt, quand il s'agit de répression ils ne sont jamais avare d'idée comme le filtrage par défaut des FAI, et de du filtrage de la pornographie par défaut ( re beau pretexte) la lutte contre l 'anonymat ( quoi que pour pas mal de fake qui trollent comme des porcs cela ne serait pas plus mal ) le filtrage DNS pour les sites, et j'en passe....vouloir surveiller la masse est une chose, ce n'est pas forcément malsain d'ailleurs, tout dépend ce que l'on en fait.

Hadopi, est donc ce qu'elle est, elle n'en reste pas moins un bon laboratoire de ce qu'il ne faut pas faire et c'est à travers ces nombreux exemples qu'elle nous montre la direction à prendre pour permettre un bon et juste équilibre pour les ayants droits et les internautes, au fil du temps numérique l'affrontement idéologique que propose les pro de l'ancien monde ( droit d'auteur-copyright ) contre les pro du nouveau monde ( partage et légalisation des fichiers + contributions pour les ayants droits ) nous apportent de nombreux enseignements, les premiers se focalisant avant tout sur le tout répressif et un modèle commercial inadapté alors que les seconds offrent la solution aux problèmes, et dans notre contexte politique actuel plusieurs profils pourraient se distinguer dans les mois à venir ( enfin peut-être ) l'un que l'on connait avec la coûteuse Hadopi et le pack répression ( filtrage, DNS, surveillance zélé, etc.... ) tout en rejetant des solutions adaptées aux nouveaux mondes numériques, et de l'autre une abrogation pure et simple de ce système avec une légalisation du P2P et un système sans doute inspiré de la licence globale ou d'une licence globale tout court ( idée que je soutiens, de moins en moins probable ), c'est d'ailleurs l'idée que formula Madame Aubry avec sa proposition de dépénaliser le téléchargement illégal qui fait partie des propositions du programmes du PS, celle-ci fut même taxé de....vol ce qui est assez remarquable dans le fond puisque cette proposition rejoint la licence globale ( partage de fichier pour les internautes contre une contribution permettant une rémunération des ayants droit ) c'est d'ailleurs relativement étrange que l'on puisse désirer taxer les FAI pour financer le CNN et être contre le projet d'une licence globale, une histoire d'idéologie certainement ( rapport de l'Onu sur la liberté et internet reconnu par 41 pays sauf la France – rapport pointant du doigt la Hadopi et le Filtrage ) et le dernier profil en date est le remplacement de l'hadopi 2 par l'acte 2 de l'exception culturelle Française ( que l'on pourrait nommer une hadopi PS ) il ne s'agit donc pas d'une abrogation mais d'un remplacement et d'une adaptation nouvelle de l'Hadopi.

Les incertitudes demeurent donc au PS quand à l'orientation à prendre pour le dossier hadopi, car si la mise en place d'un nouveau système de contribution pour le monde culturel fait presque consensus ( en attendant les modalités et le montant budgétisé ) l'avenir hadopien est quand à lui en suspend, l'abrogation pure et simple d'hadopi tangue au fil des mois, et malgré que le PS se fasse l'écho de la lutte anti-répressive imposé par la hadopi, la force des lobbyistes de la culture et du numérique entend peser et influencer la conservation de cette autorité, ce qui à première vue n'est pas une surprise, en revanche le développement du projet numérique socialiste resterait incompris et mal vécu, je parle des électeurs-internautes, si le fond de l'esprit de l' Hadopi était conservé, car dans sa démarche répressive la Hadopi actuelle est en phase avec son idéologie touchant bien au-delà du monde culturel, pire, la mise en place d'un autre système plus policé serait d'ailleurs en plus d'être une déception, une incohérence, car soit on légalise le partage et on met en place un système de contribution pour les ayants droits, soit autant conserver la Hadopi actuelle, il ne peut subsister d'autre voie que l'une ou l'autre, un système entre les deux parasiterais le monde culturel et le monde du web, attention donc au carton rouge électoral....l'acte 2 de l'exception culturelle Française que propose la candidature Socialiste de Monsieur Hollande ( développement des offres légales sur internet en simplifiant la gestion des droits et imposer à tous les acteurs de l 'économie numérique une contribution au financement de la création artistique – la taxation visé se tourne vers les FAI et les fabricants de matériel ) comporte également la protection et la défense des droits d'auteurs et la lutte contre la contrefaçon commerciale permettant ainsi de poursuivre les travaux de l'hadopi actuelle, une création d'hadopi PS en quelque sorte, bien qu’il faille attendre les modalités de la partie répressive de cet acte 2 de l'exception culturelle Française, cette démarche soutient toujours le fait d’opposer le public aux auteurs et aux opposants de la liberté de partager sur la toile, c’est d’ailleurs une erreur de vouloir encore stigmatiser les créateurs en opposition avec le public car il ne s’agit qu’une catégorie de la filière créatrice artistique, pour autant tout n'est pas mauvais puisqu'on apprend, Si victoire il y a, la création d'un plan national d'éducation artistique permettant l'éveil et l'apprentissage de la maternelle jusqu'à l'université, puis d'un retour sur le centre national de la musique.

Les anti-hadopistes : du pain béni pour saucer les bulletins de votes

La tentation n'est pas moins grande pour tenter de draguer les anti-Hadopistes, et en ces temps de veille électoral, certain l'on d'ailleurs bien compris, comme Marine LePen surfant sur les eaux des anti-Hadopistes, ( enfin pour les intégristes ) ce qui d'un certain regard est assez « un pays marchant sur la tête », je veux dire par là, que l'absence de l'idée politique culturel que proposait Martine Aubry semble d'une part avoir été relayé par la puissance de conviction des lobbies culturels et industries au détriment des citoyens-internautes, et je n'ai pas la naîveté de penser que cela favorisera les artistes-créateurs et de l'autre cela pourrait permettre l'émergence d'une récupération par le FN, et il n'y a guère qu'à Europe Ecologie-les verts, le parti pirate, Mélanchon que l'ont se « soucis » de cette contestation.

Le PS devrait retenir davantage le projet que proposait Madame Aubry, et ce malgré les nombreux paramètres auquel il doit faire face, il devait également s'inspirer du programme culturel d'Europe Ecologie les verts, d'ailleurs tout comme pour la stratégie énergétique, petite aparté, la stratégie numérique reste importante pour l'évolution démocratique et économique, et pour avoir au printemps une belle rose épanouit rien ne vaut une bonne tige verte, les principaux axes doit être portés sur le financement et la répartition économique du numérique satisfaisant les ayants droits et les lobbyistes, puisqu'en définitive ce n'est pas l'internaute le problème, mais le « manque à gagner » du système culturel actuel évoluant dans le nouveau monde numérique, il reste évident que cela ne peut plus se faire sur le dos des électeurs internautes, il faut donc la mise en place d'un système permettant aux internautes de circuler librement sur le net sans être stigmatiser comme de vulgaire voleur et un système de contribution pour les ayants droits puis une attention particulière sur le système de répartition en vue de soutenir la filière des artistes créateurs et des petits producteurs.

Effrayé par l'Hadopi, les fans de Rap se ruent sur la vente en ligne :



Malgré les pressions, le conseil de l'Europe commencent d'ailleurs à s'ouvrir peu à peu aux solutions qu'offrent le monde numérique, en effet une étude a été réalisé en vue d'adopter la licence globale, celle-ci recommande la mise en place d'un « forfait contenu » pour le monde de l'audiovisuel à une hauteur de somme de 4,99 euros par mois sur le "peer to peer", une somme forfaitaire ? Cela tombe bien car les derniers chiffres du marché de la musique numérique nous indique l'excellent taux d'abonnement en constante évolution, bon on peut néanmoins se demander l'utilité d'une telle mise en place pour l 'audiovisuel en sachant que le monde du cinéma affiche des taux de fréquentations largement satisfaisant ( enfin sauf pour les petites producteurs ) depuis 2008, bien avant Hadopi donc, ces taux ne sont pas équivalent pour le secteur musical, la chute des ventes de disques continue sur sa lancer et le marché du numérique n'est toujours pas arrivée à maturité, ce qui semble logique quand on regarde de prêt le fond du sujet, cependant quelques indicateurs semblent être encourageant, aux Etats-unis en 2011 les ventes numériques ont dépassés les ventes physiques avec une représentation de 50,3 % des ventes totales de musique en 2011, c'est ce qu'indique les études de Billboard et Nielsen, il n'y a là-bas aucune Hadopi Inside, une belle progression évoqué déjà auparavant, chez nous en revanche l'étude Gfk / Observatoire de la Musique, nous indique que le marché de la musique numérique ne représente toujours que 13 % , on peut donc émettre de gros doute sur les récentes déclarations en vue de nous faire croire de la réussite de l'Hadopi dans le développement du marché de la musique numérique, reste cependant à voir ce que cette étude qui a durée 18 mois et publié par IFPI nous enseigne et surtout de la mise en place de leurs méthodes, actuellement nous ne savons pas qui sont les quatre chercheurs issues de l'université, d'autant plus que celle-ci arrive dans un contexte pré-électoral, mais il y aura sûrement des choses à retirer de leurs observations, à suivre.

Le cas Megauploadz et les autres : la Cyberguerre au menu

Au moment ou je rédigeais ce billet, MegaUploadz était sommé de fermer boutique par le FBI et son patron Kim Schmitz, emblématique nabab de la mise à disposition des fichiers à partager ou l'on retrouvait des fichiers Copyrightés, celui-ci se serait enrichi sur leur dos, ce site d'après le FBI et la justice américaine aurait généré 175 millions de dollars de recettes, mais ce n'est pas tout, Megaupload Ltd est une entreprise liée à Vestor Ltd, société suspecté d'être en violation des droits d'auteurs, mais également pour racket et blanchiment d'argent, en attendant que la justice face son travail, Megaupload prouve déjà que l'on peut dégager un business modèle parce que les internautes sont prêts à payer si nécessaire pour avoir accès ou posséder des fichiers, cette réaction est d'ailleurs un comportement typique de l'internaute contestataire en réponse aux lois répressif et à la stigmatisation de la chasse aux « pirates », cela c'est déjà observé avec The PirateBay notamment, la Hadopi l'a d'ailleurs bien compris en demandant la mise en place d'une étude sur le financement des sites illégaux de streaming et de téléchargement direct.

J'ai fait une rapide recherche sur Groggle en tapant « téléchargement accusé à tord » ( en réponse à l'absurdité IP ) et je suis tombé sur ça ( voir screen ci dessous ) toujours en cache chez Google au 210112 , une video intitulé « Accusé à tord.avi » ce qui tout de suite attise l'appétit du « sauvageons 2.0 », sur le deuxième screen, on peut voir rapidement que le patron de Megauploadz a monté un système permettant aux visiteurs de pouvoir s'inscrire et potentiellement gagner de l'argent, ce qui renforce l'intérêt de l'action du téléchargement illégal en adoptant un mouvement anti-lois répressives, le côté cupide en plus, ce qui d'ailleurs rejoins le sport national du téléchargement et du partage illégal des années 2000, ou bons nombres réalisaient son petit biz, support papier et web compris.

Accusé à tort Megaupload






Le P2P étant été ciblé par les chasseurs de « pirates » les « sauvageons 2.0 » se sont organisés et ont anticipés la répression, les chiffres du déclin du P2P confirme bien cette constatation, le P2P était d'ailleurs à son origine prévu pour permettre le partage des fichiers, sans pour autant favoriser et désirer l'enrichissement, mais le potentiel que peut dégager son exploitation étant devenu énorme, surtout à l'avènement du Web 2.0, cela produit inévitablement l'apparition de requins, voir de mafieux, qui profitent de la naîveté des « sauvageons 2.0 », enfin certains le font quand même volontairement et avec une certaine fierté.

Nombre d'usagers du P2P en France



Le virus de la chasse aux « pirates » permet donc, à tord ou a raison, c'est selon, de favoriser de nouvelles techniques de téléchargements, le frère jumeau du P2P a muté en direct Download ( Megaupload – y en a d'autres ) et à travers sa création il nous donne l'occasion de se pencher sur son modèle économique, car oui, il en est un, ce qui doit doublement énerver les chasseurs puisque auparavant ils ne se contentaient que de mettre simplement à disposition les fichiers sur la toile, l'organisation d'aujourd'hui met en place et favorise toujours le partage des fichiers, sauf qu’aujourd’hui certains peuvent s’enrichir assez facilement et comme un bon patron, il permet à l'internaute de croquer un peu, tout cela avec pour certains un esprit de révolution 2.0 dans un coin du cerveau.

Demain le virus continuera de pourchasser les « sauvageons 2.0 », ces derniers devraient sans doute dans le futur adopter des P2P cryptés, des réseaux « anonymes » ce qui ne manquera pas d'augmenter son potentiel d'une part et de l'autre comme pour le VPN, il y aura sûrement nombres de requins et autres mafieux, ce qui du coup permettra également de favoriser et d'intensifier le développement de la répression, à moins d'adopter la légalisation des fichiers avec une contribution justifiée pour les ayants droits, car d'un côté comme de l'autre il y a une part de tord et de raison, enfin pour ma part je vois ça comme cela, dans leur opposition on peut même y voir quelques similitudes....

toujours est-il qu'ils nous font Tous bien chier, le « sauvageons 2.0 » devrait arrêter maintenant de faire monter en épingle des lois répressives qui ne font qu'appauvrir nos démocraties, ils devraient plutôt faire entendre leurs voix et militer pour une utilisation saine de l'espace web sans pour autant se croire au pays du far web et se prendre pour un cowboy 2.0, car en finalité ils ne valent pas mieux que ceux qu'ils combattent.

L'internet social

Cela fait maintenant 10 ans que l'adsl est apparu, et il aura fallut patienter autant d'année pour voir l'apparition d'un tarif « social » internet, certains se féliciteront d'être les premiers à l'avoir fait, ce qui ne manque toujours pas de nous faire rire, tout comme le tarif « social » retenu...23 roros et l'insoutenable suspense quand à l'opérateur désigné, Orange, j'ai fait un rapide comparatif d'offres et tout de suite on peut s'apercevoir sur le lien ( attention prépare ton mouchoir ça va piquer un peu les yeux ) de la diversité tarifaire notamment la première offre, d'Alice, AliceBox Initial à 9,99 roros en dégroupage partiel ( largement suffisant pour se faire pirater sa box ) et 19,98 en dégroupage total, chez OVH je tombe sur l'offre no box à 19,96 et Auchan Box Fibre pour 19,90, je rajoute l'offre de mobile au tarif social de Free à 2 euros par mois ( 1H + 60 sms ) et j'obtiens mon tarif social personnalisé, néanmoins Free n'est pas l'opérateur inclus dans le label « tarif social mobile » ce qui ne manquera pas d'attirer notamment l'attention des pauvres et des titulaires du RSA d'une part et un certains nombres de clients pour les autres, une bonne claque tarifaire, de toute façon même s'il ferait la démarche pour obtenir le label « tarif social mobile » il ne serait pas retenu.

Le forfait mobile + internet social qui l'est courant de nommer "Racket Super Arnaque" s'élève tout de même à 33 euros par mois, ce qui pour un titulaire RSA est une somme non négligeable à imputer sur le forfait des « cancéreux précaires », au regard de ce qu'est le tarif social de ce gouvernement, je me demande s'il ne le font pas exprès, toujours est-il qu'il faut remercier une nouvelle fois Free, car après avoir permis la démocratisation de l' internet en France, il prouve une nouvelle fois leur visionnaire efficacité.

Sinon la politique du développement numérique en France est à la traîne


La situation des déploiements FTTH/FTTB en Europe et dans le monde













La copie Privée : French Tax addict

Créer à l’origine en 1985 en France pour compenser la perte de revenu occasionné par la copie d’œuvre que l’utilisateur pourrait effectuer avec son pack vierge et autre support disque ( 2001 CD DVD ) clef USB ( 2006 ) et ta tablette multimédia ainsi que ta boxbox pour surfer ( 2011 ) , la loi permet en effet de copier les œuvres sur son support adoré et pour son usage privée, pour cela est appliqué une taxe fixé par barèmes ( lien ), cette redevance est géré par la sorecop qui se charge de la répartir et sur les 100 % collecté, 25 % sont destinés a soutenir la filière spectacle du monde de la culture, le reste est réparti suivant les différents ayants droits.

Les derniers chiffres datant de 2010 nous apprennent une collecte de 189 Millions de Roros dont 47 sont consacrés à soutenir la filière artistique, ce chiffre est tellement élevé que cela a permis à la taxe de devenir N°1 de la taxe copie privée en Europe, c’est là que la Cjue et le conseils d’état interviennent, car au fil du temps de la monté en puissance de la collecte, celle-ci a également favorisé le vent de la contestation dû au fait que ce système est totalement déséquilibré, le tribunal de Nanterre a effectivement rendu un verdict qui va dans ce sens, la cour des comptes a également jeté un œil en 2010 sur le dysfonctionnement de cette répartition.

La copie Privée : French Tax addict




Ces dysfonctionnements dans les barèmes et la répartition font qu’il était quasiment obligé de se pencher sur son cas, un consensus de gauche comme de droite pour revoir la copie de cette loi, c’est là que la nouvelle loi n° 2011-1898 du 20 décembre 2011 arrive avec son lot d’aucune modification à la loi d’avant, celle-ci existe pour permettre l’avènement d’une nouvelle loi incluant les nouveautés, le temps sans doute de faire émerger deux trois bonnes idées.

Et elles ne doivent pas manqués, car le fond de cette loi, bien qu’elle puisse faire vomir bons nombres de « sauvageons 2.0 », reste malgré tout importante dans sa conception, sauf bien sur avec la version actuelle de cette loi qui il est vrai, est complètement déséquilibré voir injuste pour certain côté, et il y a forcément en ces temps de « je veux acheter Français.com » des solutions adaptées pour permettre un retour et à la création d’une loi équilibré, les taux et les barèmes sont tellement disproportionnés que même un bon nulos en math y verrait les solutions aux problèmes, de plus les discours pour sauver la filière artistique du monde sauvage de la piraterie mettent tellement l’accent sur le fait de favoriser et sauvegarder la création et les créateurs que les 25 % actuellement en vigueur risque d’être nettement insuffisante pour satisfaire ces envies de « je veux sauver la création et les créateurs.fr »

En attendant toi aussi joue à calculer ta taxe pour copie privée

Dans un contexte particulièrement riche et chargé, il est vrai qu'il est l'heure des bonnes orientations et des choix car tout comme le reste, le numérique est un facteur important pour la démocratie







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